L'Inde pour de vrai
Ecoutez-la critiquer !
Mois aussi, je peux faire des articles sur des tortues et des raies Manta. C’est toujours moi qui les voie en premier en plus ! Mais, non ! Aline s’empresse sur la facilité en oubliant ce qui l’arrange. (Elle vous a parlé des temples d’Angkor, au Cambodge, surcharges de monde ? Même pas ! Allez, hop, une photo de moi en train de sauver le patrimoine mondial qui s'effondre. D'ailleurs pour Tha Promh, c'est l"inde qui s'occupe de l'entretien. Et ben c'est le seul qui soit en ruine !)
Et qu’est-ce qui me reste à moi ? Les odeurs d’urine, la circulation infernale, les pousse-toi-que-je-m’y-mette et les apparitions mystérieuses devant nous dans les files d’attente, les égouts qui débordent… On va encore dire que je critique… Mais comme disait le vieux dans le clip de champagne du nain, “la vérité, ca fait pas toujours plaisir, mais ca fait toujours du bien à entendre”. Le départ du nain fait du bien à entendre aussi, remarquez. Un moment, bronzés comme on est, on a cru qu’on ne pourrait pas rentrer.
Et bien allons-y pour la vérité : l’Inde, ca sent le pipi !
Enfin pas partout, mais quand ca sent, ca sent fort ! Ca manque de toilettes publiques vous me direz. Mais même quand il y en a, les hommes font dehors, a la fraiche (ca pique moins les yeux dedans du coup) et les femmes et enfants font dans les couloirs plutôt qu’au-dessus du trou. Allez-comprendre… On poursuit l’enquête et on vous tient au courant.
Mais se déplacer à pied demeure le principal problème. D’abord, il faut trouver comment éviter la rue dans laquelle les eaux des égouts remontent des sous-sols et traversent la chaussée. Il y a des endroits on l’on a pas trop envie de tremper ses tongs…
Traverser la rue surtout relève du parcours du combattant lorsqu’il n’y a pas un feu tricolore ET un policier dans la guérite du milieu. Quand il n’y a ni l’un ni l’autre, il faut passer et être bien vigilant. S’arrêter pour laisser passer les piétons parait interdit. Plein de trucs sont interdits en Inde d’ailleurs et l’administration est méchamment tatillonne (ca doit être en rapport avec toutes ces croix gammées qu’on voit partout. Je vous jure, ca fait flipper !).
Une fois la rue traversée, vous pensez pouvoir poursuivre. Erreur grossière!!! Il y a bien 4 types (sympas d’ailleurs) dans la rue qui veulent savoir d’où vous venez et comment vous vous appelez. Ca c’est pour les questions de base. Si le type veut vous vendre un truc ou vous arnaquer (les rickshaw font partie des deux catégories), ca peut durer plus longtemps. Il y a ceux qui étalent leurs connaissances en français et sur la France (ceux-là ont un truc à vendre, c’est clair). On les aide comme on peut a se perfectionner en leur disant que Nicolas Sarkozy, c’est mort, il s’est cassé le pov’ con. Et on leur apprend à prononcer François Hollande. Ca fera plaisir aux prochains français qui passeront (ou pas… mais dans ce cas, c’est encore mieux). On a le temps…
Et puis il faut bien meubler pendant qu’Aline passe des heures à faire ses courses !!! Faut dire que c'est un enorme magasin de fringues a ciel ouvert l'Inde. Horrible ! (les hommes me comprendrons). Le haut, le bas, les petits bracelets qui vont avec…
Et moi, je dois suivre parce que les indiens aiment bien toucher. Dans les palais c’est très drôle d’ailleurs. Il faut frénétiquement toucher tout ce qui est a portée de main : les portes, les meubles (même pas d’époque en plus), les colonnes. La ou c’est plus chiant, c’est que c’est valables pour les occidentales aussi. Et il manque encore des trucs au déguisement d’Aline. Elle est parti s’acheter un châle en soie d’ailleurs. Moi, malin comme un renard, j’ai prétexté que j’étais en retard sur le blog et je l’ai livrée aux mains expertes des indiens (ca calmera sa frenesir d'achats...).
Et il a bien fallu que j’écrive un article du coup… Mais c’est un moindre mal dirons-nous.
Il est bien mon article en plus, non ? ( dire ‘oui’, ne comptera pas comme un commentaire Laeti !)
A plus !
Jean